COMMUNIQUÉ DE PRESSE

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Résumé du Rapport de Monitoring de Protection - Octobre 2024

Rapport sur la Situation de Protection au Nord-Kivu : Conflits Armés, Déplacements Massifs et Actions Humanitaires

Ce rapport de l'APEDH dresse un état des lieux alarmant de la sécurité dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo. En octobre 2024, 73 incidents majeurs de protection ont été documentés dans les zones de Goma, Masisi, Nyiragongo, Beni, et Walikale, affectant gravement la population locale et les personnes déplacées.

Aperçu de la Situation et du Contexte Sécuritaire
Le climat de guerre s'intensifie particulièrement dans le territoire de Walikale depuis la mi-octobre, suite aux offensives des rebelles du M23 et des forces alliées RDF-UPDF, qui visent les sites miniers stratégiques de la région. Les affrontements entre les rebelles et l'armée congolaise (FARDC), ainsi que les violences des groupes armés, contribuent à des déplacements massifs de population, notamment à Walikale et à Masisi aggravent la vulnérabilité des populations civiles. Des mouvements de populations et des incidents de protection, y compris des meurtres, enlèvements et violences sexuelles, sont enregistrés, en particulier à Nyiragongo et à Goma.

Méthodologie et Défis du Monitoring
Les informations obtenues ont été collectées grâce aux descentes sur terrain, aux témoignages locaux, et aux collaborations avec des acteurs de la société civile. Les principaux défis rencontrés incluent la réticence des témoins à parler, les conflits de pouvoir entre groupes armés locaux, et les problèmes de connectivité dans certaines zones de conflit, notamment Nzulo I et Makao II.

Analyse par Territoire
Nyiragongo : Forte insécurité avec des actes de vandalisme, des violences psychologiques, des meurtres, et des kidnappings. Un meurtre par pendaison et une attaque mortelle d'un jeune homme ont marqué les événements de la région.
Beni : Les groupes armés, particulièrement les ADF, ont poursuivi les attaques contre les civils. Les forces congolaises et ougandaises ont mené des frappes pour désarmer les terroristes le long des frontières.
Masisi : L'insécurité reste élevée avec une intensification des combats entre rebelles du M23 et groupes locaux. On y compte de nombreux cas de violences sexuelles, de mariages forcés enregistrés et de traitements inhumains.
Goma : Le climat d'insécurité s'aggrave, faisant de Goma l'une des villes les plus dangereuses du pays. En octobre, des meurtres, pillages, cas de justice populaire, et kidnappings sont rapportés, avec des quartiers comme Majengo et Katoyi particulièrement touchés.
Walikale : Les combats ont récemment éclaté, impliquant le M23 et provoquant d'importants déplacements de populations, exposant davantage les civils aux violences.
Réponses et recommandations
Réponses des Autorités Congolaises : Les autorités sont appelées à renforcer les forces de sécurité dans les zones critiques pour protéger les civils et stabiliser les régions touchées par le conflit.
Initiatives de l'APEDH : L'organisation intensifie ses efforts de sensibilisation contre les violences basées sur le genre (VBG) et renforce la collaboration avec des partenaires humanitaires.
Soutien des Partenaires : Les partenaires humanitaires sont invités à fournir une assistance en abris, nutrition, eau potable, et matériel de première nécessité, et à renforcer les sensibilisations contre les VBG dans les camps de déplacés.
Conclusion
Le rapport recommande une des conditions sanitaires dans les zones affectées, un renforcement de la sécurité dans les camps de déplacés, et une intensification des actions militaires pour contrer l'avancée des rebelles. Des efforts concertés sont nécessaires pour limiter la crise humanitaire et sécuritaire grandissante dans cette région instable de la RDC.

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